Qwant devient le moteur de recherche de l’État
Même si plusieurs administrations comme l’Assemblée Nationale, le Conseil économique, Social et Environnemental, le Ministère des armées ou encore la banque de France avaient choisi le Français Qwant comme interface, le moteur de recherche européen qui respecte la vie privée des utilisateurs est à nouveau plébiscité par les services du secrétaire d’état au numérique.
L’état français, par le biais de Cédric O, secrétaire d’état au numérique actuel, choisit Qwant comme moteur de recherche
La directive émane de la direction interministérielle du numérique et impose aux différentes administrations de commencer à effectuer les changements. Désormais c’est l’ensemble des services publics, les municipalités, les départements et les régions qui sont en train de basculer vers le moteur de recherche. Ce choix intervient après une longue phase d’audits qui ont permis de déterminer que Qwant était la seule solution capable de répondre intégralement aux attentes du gouvernement français en terme de protection de la vie privée.
La décision est la suite logique d’une démarche commencée en 2016 par Axelle lemaire, alors secrétaire d’état chargée du numérique qui avait indiqué un test de la plateforme de recherche dans l’administration afin de le faire découvrir à ses agents fonctionnaires.
Pourquoi Qwant ?
Qwant est un moteur de recherche français développé avec des choix technologiques pertinents qui permet aujourd’hui de garantir une pleine confidentialité, la non-traçabilité des recherches ou encore la non-corrélation des requêtes effectuées par les agents de la fonction publique. Spécialement conçu pour préserver la vie privée de ses utilisateurs, Qwant possède sa propre technologie d’indexation et de classement des résultats de recherche le rendant complètement autonome. Les recherches internet deviennent totalement neutres, sans prise en compte de données personnelles et par extension aucun traitement de celles-ci.
Le moteur de recherche rempli intégralement le cahier des charges établi, correspondant aux critères techniques et juridiques devant répondre aux besoins spécifiques des administrations en terme de protection, de localisation ou d’usage des données personnelles des agents. Tout ceci dans une volonté affichée des services de l’état d’apporter une liberté aux utilisateurs dans le respect de leur vie privée.
Et maintenant ?
Le but affiché est d’offrir une alternative au géant Google et de monétiser le système. Fort de son entrée dans l’ensemble des administrations françaises, l’effet boule de neige devrait se ressentir, invitant les partenaires sociaux et privés à se lancer dans l’utilisation du moteur de recherche européen. Plusieurs firmes françaises ont d’ailleurs emboîté le pas à l’état français.
Ces institutions privées comptent des groupes comme Allianz, France Télévision, La Caisse d’Epargne, BNP Paribas, Crédit Agricole, Safran, Michelin France ou des groupes de presse comme Groupe Nice Matin. Les milliers d’utilisateurs apportés par ces sociétés doivent accélérer l’usage du moteur par les particuliers augmentant les parts de marché de Qwant.
La situation de Qwant et son entrée dans le service public français prouve la volonté de l’administration à se détacher du dictat unilatéral du géant américain afin de proposer une alternative moins intrusive dans la vie privée des agents de la fonction publique et, par extension, celle des français.